Nous quittons OBAN pour l'entrée de l'île de SKY.  Par une route chère à tous les écossais, le GLENCOE et FORT WILLIAM.

Belle journée de moto. Nous rentrons dans le cœur de l'Ecosse mythique. Les étendues se font plus grandes et ce qui apparaît parfois d'un nom sur la carte n'est qu'un petit groupe de maisons.

Arrêt pour prendre la pose devant le BEN NEVIS, encore enneigé. C'est le plus haut sommet du Royaume uni. De nombreux touristes, dont certains locaux, viennent visiter le monument à la gloire des troupes qui s'entrainaient dans les parages pendant la guerre 39/45.

Nous remonterons un peu vers le nord, histoire de longer le LOCH NESS. Ce n'est pas le plus beau lac d'Ecosse, mais c'est celui qui a réussit à faire entrer dans la légende un canular d'étudiants. Alors tout le monde s'y presse, et nous pouvons acheter des nessies à chaque échoppe.

Direction Ouest vers l'île de SKY. Mais nous n'y mettrons pas les pneus ce soir. Pique nique au bord d'un loch ou je vais pouvoir tailler la bavette avec un fervent du "YES" pour le référendum. Puis notre traditionnelle bière de l'après midi dans un beau pub perdu au milieu de nulle part. Le camping de MORVICH sera notre point de chute.  Nickel, avec une pelouse bien épaisse, des tables à disposition, et le nécessaire pour recharger notre matériel.

Le référendum pour l'indépendance se déroulera dans quelques semaines.

ISLE OF SKYE. Déjà visitée en 1983, je garde le souvenir du fish and ships bien gras à l'attente du bac et d'une tempête mémorable qui avait ébranlé la plupart des tentes du camping durant la nuit.

Ce ne sera pas le cas aujourd'hui. Il fait un temps magnifique (pour l'Ecosse, en juillet, comprenons nous) L'antique bac qui assurait la liaison vers l'île a été remplacé par un pont. C'est plus rapide, mais moins romantique.

Mais avant, petit arrêt devant le château de Christophe Lambert, de Mel Gibson ou de Sean Connery.  Eilean Donnan Castle.  De James Bond à William Wallace, ce monument de l'architecture écossaise a été squatté par bon nombre de productions. Il est vrai qu'il propose un visage très sombre, voir inquiétant, quand le ciel est bas et que la brume s'installe. Mais il peut devenir nettement plus rieur quand le soleil brille et que les landes et les rhododendrons sont en fleur.

Nous allons faire le tour de l'île dans le sens des aiguilles d'une montre. Arrêt café dans un coffy shop à Broadford, tenu pas de jolies écossaises. Des 3 filles, aucune ne parle le gaëlique .  La perfide Albion s'est imposée par la langue, et ici, comme sur les autres terres de langues celtes, le constat est le même. La langue dominante éradique la langue locale. Seul le Pays de Galles a décidé de prendre en main son destin dans ce domaine, l'enseignement y est bilingue. Cela aurait peut être changé en Ecosse si le Yes l'avait emporté.

L'ile ne va pas nous décevoir. Il faut une bonne journée pour en faire le tour, avec le passage obligé à la distillerie locale. Nous mangerons face à la distillerie TALISKER, en priant qu'ils viennent nous proposer l'apéro ou le digestif. Rien. Du coup on se dit que les écossais sont radins. cqfd.

Au nord de l'île, la chaine de Quiraing a servi de décor pour de nombreux films. Nous avons fait le choix du passage tout au nord. Je pense que nous aurions du y ajouter la petite route de montagne qui joint UIG à la côte est, elle devrait permettre une meilleure vue sur les montagnes. Ce sera pour la prochaine fois. Arrêt au musée agricole au nord de l'île. C'est un peu pommé. Par contre, la terrasse du manoir ou nous buvons notre bière d'AM nous offre une vue magnifique.

Sur la route du retour, nous gouterons au pragmatisme écossais. On fait une belle route, à 2 voies standard, et on garde le pont étroit avec une voie unique avec un stop à chaque bout. C'est marrant, mais ça force à conduire intelligemment.

Taureau écossais (photo du bas, car en haut c'est un étalon, rien à voir). Là il n'a pas son kilt, donc, pour les dames qui se posent la question, il suffit d'imaginer...

La veille au soir nous avons eu une discussion pour la suite du programme. La météo annoncée n'est pas bonne. J'avais prévu de lever le camps pour LAIRG dans le centre du nord écossais pour pouvoir monter tout en haut de l'Ecosse dans une seconde journée. C'était l'une des plus longue étape du circuit que nous ne ferons pas. Avec le recul, c'est dommage, mais un voyage en groupe est toujours une histoire de compromis.

Temps bien gris au départ du camping, crachin breton dirons nous. D'ailleurs, on part avec les plastiques. Le programme est allégé car nous ne savons pas grand choses des conditions météo qui nous attendent. Nous allons faire le tour de la péninsule d'APPLECROSS. En face de l'ISLE OF SKYE. Elle ne fait pas partie des circuits officiels car il n'y a rien d'exceptionnel, pas de monstre ou de distillerie, pas de clan ou de pub emblématique.

Mais avant toute chose: le plein des motos. Car la région que nous allons visiter est pour le moins inhospitalière.

Direction le nord, donc, par la A890.  On contourne le Lochcarron puis on traverse la bourgade du même nom. 10 kms plus loin, à gauche pour la montée du col de BEALACH NA BA. Un peu moins de 700 mètres d'altitude mais par une route prévue pour 3 moutons de front. C'est une montée relativement impressionnante, d'autant que les nuages et le vent fouettent le paysage. Les épingles en haut du col, ou il faut se méfier des voitures locales qui descendent pleine balle. Aujourd'hui le point de vue en haut du col est dans les nuages, impossible de voir la côte et les îles. La route est très fatiguée dans la descente, gare à la chute. Arrêt café à APPLECROSS, discussion passionnée avec 2 belges qui font eux aussi le tour d'Ecosse en moto. Et les courses dans une supérette de 30m² digne de la caverne d'ali baba, perdue au milieu de nulle part. Je ne sais pas comment font les gens en hiver, mais les conditions de vie et de travail doivent être très dures. Sans doute faut-il chercher dans cet environnement hostile le sens de l'économie que l'on prête aux écossais.

HEUREUX!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Cette journée restera pour moi la plus belle du voyage.Parfum d'aventure. La combinaison du mauvais temps, de l'inhospitalité de la région et de la beauté sauvage des paysages... Tout simplement fabuleux.

Arrêt carburant et bière à KINLOCHEWE. Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille.

On fait quoi? on file vers le nord ou on rentre au camping? Va pour le nord, ou nous prendrons conscience de l'immense étendue du territoire écossais. Il faut se méfier des cartes, les noms indiqués ne sont pas des bourgades, mais souvent de simples fermes ou carrefour. Pas une station service en vue sur plus de 150kms, bref être prévoyant.

Rencontre brito-belge en terres écossaises

HEUREUX!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Jean Yves et Frida, voyageur breton au long court du côté d'Ullapool.

Après l'effort, le réconfort.

Nous quittons l'ouest pour rejoindre la SPEY est et la route du whisky. Ciel toujours changeant, direction le LOCH NESS.  

C'est surement le lac le plus connu au monde. Américains, Japonais, Chinois, le circuit des tour-opérateurs y passe obligatoirement. Vaste usine à touristes qui n'a que l'intérêt de sa légende. Pas plus beau qu'un autre, il offre quand même le gros avantage de permettre la traversée de l'Ecosse en bateau du nord au sud. Donc, un conseil, y passer, histoire de dire "j'ai vu... mais j'ai pas vu...le monstre" Pas nécessaire d'en faire une destination.

Petit arrêt en passant à URQUART CASTLE que nous ne visiterons pas, et dans un piège à touristes pour la photo adaptée au lieu.

INVERNESS, ville de pierres grises sera notre point de ravitaillement. Pique nique au bord de la mer vers l'est, avant que la pluie ne veuille nous accompagner pour un bout de route jusque ABERLOUR et son petit camping très convivial. Nous y retrouverons une journaliste suisse avec qui nous avions sympathisé quelques jours plus tôt. On pique la tente sous un léger crachin qui disparaitra avec l'apéritif.

Juste prémonitoire, nous avions emprunté une toute belle petite route pour rejoindre ABERLOUR, avec des panneaux "attention aux écureuils" . Et soudain, surgit du sous bois un magnifique cerf qui va trottiner devant la moto pendant 200 mètres. On est bien sur les terres de GLENFIDICH.

Le monstre (le truc vert, l'autre c'est un étalon, je vous l'ai déjà dit..)

Le même , mais sans étalon...

C'est la finalité de ce blog, faire profiter de notre retour d'expérience.

La période:

 Juin juillet Aout. Nous sommes dans le nord, les journées sont beaucoup plus longues qu'en France à cette période. J'ai toujours un faible pour juin, juillet, car la meute des touristes n'est pas encore présente et on peut profiter des petites routes sans être pressé par les touristes pressés. Le temps? difficile de prévoir quoi que ce soit car on peut passer du jour au lendemain de la pluie au magnifique beau temps. Le régime de l'averse écossaise est bien connu. 

La durée:

15 jours minimum si on veut monter tout au nord.

Le circuit:

Lake district est un arrêt idéal au cours de route. ça fait une bonne étape entre le sud et l'Ecosse.

J'avais opté pour un circuit commençant par l'ouest. Nous nous sommes rendu compte que cette configuration fait baisser l'intérêt du voyage à partir de la route du Whisky. A refaire: débuter par Edinbourg, Stirling, et la route du Whisky fera monter la "tension" vers le nord et l'ouest qui demandent plus de temps et d'improvisation. Donc privilégier le sens antihoraire.

Ne pas se focaliser sur le LOCH NESS

Monter complètement au nord, sinon, au retour, on se sent un peu frustré, car c'est par là que l'isolement écossais prend tout son sens.

Ne pas oublier APPLECROSS, mieux profiter de SKYE, y consacrer 2 jours pour pouvoir marcher éventuellement.

Et si la grande ville vous tente, GLASGOW, la ville ouvrière et rebelle.

L'hébergement et le matériel:

 Nous sommes partis en camping pour ne pas avoir à réserver à l'avance.

Avantage: grande autonomie, improvisation possible. Le panard quand il fait beau.

Inconvénient: soirées ou matinées difficiles quand il pleut.

Pour le cap nord, je prévois un auvent Décathlon qui permettra de faire la popote et de s'abriter si nécessaire.

Une tente suffisamment grande pour pouvoir y déposer son matériel.  L'idéal est de disposer d'un petit auvent pour s'abriter en cas de pluie. Pouvoir monter chambre et toile d'un coup en cas de pluie est un plus.  J'ai opté à Glasgow pour un modèle décathlon qui utilise cette technologie mais dont je ne suis pas pleinement satisfait, du fait du manque d'auvent.

Protection au sol avant le montage de tente, la couverture de survie épaisse de décathlon fait très bien l'affaire et ne prend pas de place dans les bagages.

Le tabouret trois pied. Pour poser ses fesses le soir quand il n'y a rien à disposition.

Une lampe frontale LED pour la popote, le soir.

Une veste fraicheur pour les soirées. Un cache col de ski, ces petites choses qui permettent de bien profiter des soirées.

Il ne fait pas obligatoirement chaud la nuit. Un bon duvet 5° à minima, un drap de soie permet de gagner 5 autres degrés et une petite couverture polaire pour protéger les pieds.

Des sandalettes pour aller aux douches. Car les bottes, c'est pas top pour fréquenter ces lieux.

Matériel sur les motos.

Monter et démonter le matériel de camping exige un minimum de matériel. Petit marteau pour enfoncer les piquets, même si le gazon écossais est souvent tendre. Gonfleur si on utilise un matelas pneumatique. Luc et moi utilisions un matelas décathlon d'une dizaine de cm d'épaisseur => gonfleur 12 volts obligatoire.

Monter sur sa moto une prise 12 volts est donc utile. Elle servira aussi à charger le téléphone, voir l'appareil photo avec l'adaptateur USB adéquat.  Le GPS est aussi utile pour planifier le parcours.

Le groupe:4 personnes, 4 motos, c'est à mon sens le maximum pour ce genre de circuit. Car il ne faut pas oublier qu'on roule en autonomie individuelle et qu'on communique difficilement en moto. Arrêt photo, arrêt pique-nique, tout est plus compliqué qu'à 4 dans une voiture.  De plus le premier ne voit pas obligatoirement le dernier. Garder une distance de sécurité et à chaque départ penser "je roule à gauche"

Outre les problèmes de route se posent aussi les questions de circuit. Privilégier des motards que l'on connaît bien, qui ont la même idée que vous du voyage et de la solidarité dans le groupe.

Peut être organiser des lieux de rdv sur le circuit pour que chacun puisse s'arrêter à son gré. Nous testerons lors d'un prochain voyage.

https://www.youtube.com/watch?v=aFYugShhLA4

La desserte TGV de Latronche, Corrèze,  projet initié par Jack Chirac prend corps.

Trop de monde à Salers, direction le Puy Mary, tout aussi fréquenté.

Couchage 4 étoiles au camping 2* Le Vallagnon de Laveissière.

Boucle du jour fabuleuse, col de LA BONNETTE, plus haute route d'Europe (?) Col des GRANGES COMMUNES, col de la COUILLOLE , Col de VALBERG, Col de CHAMPS, magnifique, et le col d'ALLOS, ou je vais croiser une Guzzi jaune que je reconnais de suite. Une petite bière, histoire de faire le point sur nos aventures respectives et Hervé continuera sa route vers le sud, pendant que je me frotte aux lacets du superbe col d'ALLOS.

Avec le vertige ...

La BONETTE,  vue du sud.

ROUBION

Col de CHAMPS, bucolique, avec marmottes, petit coin de paradis.

La musique du jour, retour quelques années en arrière, The Alan Person Project, ç'est bien agréable dans le casque et dans le contexte montagnard du jour . https://www.deezer.com/fr/album/73761

Le tour des Picos ne permet pas beaucoup d'improvisation. C'est simple, on fait le tour et on utilise les petites routes qui s'enfoncent dans la montagne pour profiter pleinement de superbes points du vue. 270 kms au programme, et 35954 virages, car ça tourne beaucoup dans le coin.

La route est un peu humide ce matin, on ne va pas tenter le diable, roulons cool. D'autant plus qu'il y a une concentration de vieilles motos à Potes ce week-end. Il y a pas mal de traces d'huile et/ou d'essence sur les trajectoires, molo, molo...

Nous avons déjà fait une partie du circuit il y a 5 ou 6 ans, mais c'est toujours un réel plaisir de retrouver Collado de Llesba, le Cain de Valdéon, Tresvisto. 

Premier arrêt au Mirador del Corzo, histoire de s'assurer que les montagnes alentours ne se soient pas fait la malle, puis la petite route qui part à droite au col de San Glorio pour un autre point de vue. Il y a un vent à décorner les mouflons, et il faut stationner les motos avec précaution pour éviter la gamelle à l'insu de notre plein gré. 

Beaucoup de petits films pour rejoindre le Cain de Vadéon( 5 sur la carte), il va falloir que je fasse un petit montage de tout ça . Quelques camping-cars vont se perdre au fond de cette vallée encaissée, et en croiser un  me vaudra une grosse chaleur dans un sous bois en pente avec un profond ravin à ma droite. Le blocage de la roue arrière sur la mousse humide de la route fait zigzaguer la moto alors que l'obstacle en face occupe toute la route et que le ravin me tend les bras. 

Pique-nique au goût de rébellion pour Luc, un sandwich sans beurre demi-sel provoque un crise internationale. Heureusement que Luc maitrise mal l'espagnol, sinon le cuistot du camping qui nous a fait notre sandwich ce matin aurait pris son pégémen  en rentrant.

Luc va nous laisser tomber à l'entrée de la route de Tresvisto. Il est vrai que nous avons déjà 25000 virages au compteur. Mais il a tort car nous allons nous offrir un petit en-cas qui vaut des points à l'auberge du village et faire un brin de causette avec un motard andalou qui vient tous les ans au village avec sa vieille BM R75/5 rien que pour la tarte.

Le retour se fera au pas de course, un motard joueur en sportive veut taquiner nos 2 trails pendant tout le retour en descente vers la nationale. Un truc à perdre sa vie ou son permis très rapidement si on ne reste pas bien concentré. Gaffe aux sorties de virages, il faut bien travailler la trajectoire, en mode rapide, mais aussi en mode sécurité.

Ce soir, c'est bombance, restaurant de tapas au centre ville puis déambulation dans cette belle bourgade de Potes.

Menu équilibré, une bière par personne mais le sandwich sans beurre laisse un gout de trop peu dans la bouche de Luc. 

 Discussion entre experts à Tresvisto autour de la belle R75/5

 La tarberna de Tresvisto et sa tarta de queso, à tomber par terre.  Rien que cette petite lichouserie vaut le déplacement dans les Picos de Europa

Bienvenue à Potes, Picos de  Europa. 

Pas de carte, pas beaucoup de kilomètres, mais un des plus beau coin de Corse: les calanques de Piana 

C'est ça les vieux couples...

Notre visiteur du soir au camping. Voleur de saucisson, de gants, de chaussures, de tout ce qu'il peut trouver.

On quitte les Hautes Alpes pour les Alpes de Haute Provence. Ce n'est déjà plus la même ambiance. Mais la journée démarre bien par le col de LA CAYOLE et ses marmottes. Discussion vélo avec un couple de Bourgogne qui ne comprend pas pourquoi les bretons trimbalent toujours un gwenn ha du avec eux. 

Le tour des gorges du VERDON , la traversée du LUBÉRON, et je reprend la route vers la Bretagne 

Gorges du Var au sud de Guillaumes, très jolies. Paré pour un saut à l'élastique?

Gorges du VERDON 

Pas de TV, pas de frigo, pas d'électricité, mais l'indispensable tabouret.

2 semaines de balades, 4300kms pour découvrir ce que la moto a dans le ventre. 

La musique du jour: Gaël FAYE, une vrai découverte pour moi, et un vrai coup de cœur. J'aime particulièrement quand une langue dont j'ignore tout vient apporter de la poésie phonique et lyrique au texte en Français. Cette langue, le Kinyarwanda est très mélodieuse. Alors un petit lien vers petit pays. https://www.deezer.com/search/Ga%C3%ABl%20Faye/track

https://www.deezer.com/fr/album/279117312

Nous quittons Potes. Non sans avoir salué 2 françaises qui ont failli faire brûler leur matériel de camping hier avec un camping gaz mal monté. La solidarité motarde a fonctionné pour que ces 2 jeunes puissent prendre un petit déjeuner chaud. 

On reprend la même direction que hier matin, au milieu d'un groupe de vieilles motos qui participent à la concentration de Potes. La pluie veut se faire inviter et les vieilles pétoires laissent des marques d'huile qui brillent sur le bitume humide. Direction Embalse de Riaño qui ne s'est pas améliorée depuis notre passage en 2017. Le niveau du lac a perdu 20 mètres et la route qui serpentait sous l'eau a retrouvé sa fonction. La station de voile et de canoé n'a plus un accès direct au lac, dur dur. En 2017, un garagiste nous disait que c'était une vidange technique, politique de l'autruche ?

Le paysage, sous la bruine prend un air écossais quand nous nous engageons sur la LE331 et AS253. Moutons, chevaux, vaches, plus d'animaux sur les routes que de véhicules dans cette Espagne rurale de montagnes. Et des petites cabanes de bergers en pierre sur les versants de la montagne. Ici, il y a du loup, de l'ours, sans doute du lynx. On est bien loin de l'Espagne touristique. Arrêt café dans un bar au look western, avant de passer le col de San Isidro et pique nique à Cabañaquinta. Je suis très fier de cette partie de route ou il n'y a rien à jeter.

Après, je me perds dans les 35000 virages qui nous ramènent vers la côte du côté de Luarca. Il a beaucoup plu sur la côte, et le camping qui nous accueille ressemble à une serpillère mal essorée. Il y a des motards sous tente qui ont eu le droit aux grandes eaux. Nous, on va opter pour du confort en dur, un mobil home avec des vrais lits. Lessive, sèche linge, et bière au bar du camping, la patronne est fort sympathique et nous mélangeons français et espagnol dans la discussion.  

Demain, le programme est court, Plage des Cathédrales. Bonne nuit les petits.

Grenier à grains et son système de plateau pour que les souris ne pissent pas y grimper.

Porto - Île Rousse. Coup de cœur du jour, Boca Lenzana à la sortie nord de Porto et  la D81B le long de la baie de Crovani. elle est en mauvais état mais cela accentue le côté western de la balade.

Porto vu de la corniche 

Calvi

L'île Rousse

La musique de hier me trotte encore dans la tête, alors je vais rester sur les textes et mélodies de Gaël Faye car ce sera une journée de semi-repos. Peu de kilomètres pour rejoindre la plage des Cathédrales entre Ribadéo et Foz.

IMPERATIF: s'assurer de l'heure des marées car la plage n'est accessible qu'à marée basse.

C'est un lieu très touristique, avec son impressionnante exposition de camping cars, et la non moins impressionnante queue pour accéder au site. Il faut s'inscrire sur le site officiel https://ascatedrais.xunta.gal/monatr/inicio?lang=es pour y avoir accès en période de vacances. Et comme toute administration qui se respecte, on crée un site qui est une vraie usine à gaz en galicien , espagnol et anglais. Et sur lequel on vous demande 36000 renseignements sur votre identité, adresse, âge, taille poids, nom des parents et surtout le numéro de CNI, et là, votre smartphone chauffe et déclare forfait!  Car il y a autant de type de n° de CNI qu'il y a de pays. Je m'arrache le peu de cheveux qui me restent pour tenter d'inscrire la triplette de motards. Si ça continue, je vais pleurer. 

Bref, au bord de la crise de nerfs, je fini par aborder le gardien du temple pour lui demander comment fonctionne son "puta madre de sitio internet" Ouf, il a de l'humour,  "es una mierda, verdad" Donc nous accèderons à la plage avec notre CNI à la main. 

Comme je vous aime bien, je vous donne un tuyau découvert en sortant de la plage, qu'il ne faudra pas diffuser trop largement. 200 mètres à l'ouest de l'entrée officielle, il y a un escalier de bois qui descend à la plage, et là, pas de contrôle, pas de queue .

Plein de monde sur la plage, plein de photos, même si certaines arches sont interdites pour cause d'éboulements.  Et un petit repas avec  vue sur mer avant de reprendre la route du retour en passant par les ribines et en essayant de suivre la côte au plus près. 

Photos !!!!

Le péché mignon des espagnols: le pousse-pied

Il n'est pas beau, mon ami Luc ?

J'ai ramené plein de bâtons pour jouer.

Ile Rousse Saint Florent. Coup de cœur du jour. La jolie serveuse quand on a pris le café, sympa, souriante, mais, désolé , pas de photos. Pour le reste étape un peu mitigée.

La musique du jour pour commencer : The XX . Inconnu pour moi, découvrons ensemble une musique minimaliste qui passe bien dans le casque.

https://www.deezer.com/fr/album/355921

Il y a des jours ou je ferais mieux de rester au lit. Depuis mon opération mi-janvier je traverse des phases de mal-être physique et psychologique que je n'arrive pas à gérer sereinement. Ce sera le cas aujourd'hui et je vais être un compagnon de route "pas top" pour mes compères. Dans ce cas là, je laisse François prendre la tête et gérer le trajet. Ne vous en faites pas, il se débrouille très bien.

AS12 le long du rio Navia est une petite route au milieu des châtaignerais,  des tonnes de virages, de très beaux points de vue sur la vallée et ses précipices impressionnants. Nous rentrons dans la Galice rurale que j'ai écumé en 2012 avec ma fidèle 1200RT. J'adore! Quand on est seul, quel plaisir de se perdre dans des toutes petites routes dans ces paysages magnifiques et de manger dans les petites auberges paysannes. 

Arrêt café à PESOS, dans une auberge de campagne, bien fréquentée car tous les gens de passage s'arrêtent prendre un petit café. Le budget cafétéria fait partie de l'art de vivre à l'espagnole, et les bars sont de vrais lieux de lien social dans tous les villages.

Nous n'allons pas faire beaucoup de photos sur la route aujourd'hui. Petit passage à Lugo avant de rejoindre Santiago de Compostella et son camping au milieu des eucalyptus. Car l'objectif est d'arriver assez tôt à Santiago pour pouvoir visiter la ville. 

Nous arrivons malheureusement trop tard pour visiter la cathédrale, mais Luc et François me promettent d'y revenir... à pied, bien entendu, en vrais pèlerins.  Nous nous laissons perdre dans la ville avant de trouver la place centrale où les pèlerins aiment se faire tirer le portrait. Le crachin commence à tomber quand nous remontons au camping et ce soir ce sera gros coup de vent, impressionnant au milieu des énormes eucalyptus. Heureusement, les tentes sont protégés par des haies. Bref une nuit bien agitée.

Un peu de sérénité pour mon pilote bien agité aujourd'hui.

Mon boss n'est pas en forme aujourd'hui, je crois que je vais me mettre minable pour le soutenir.

C'est un petit truc qui doit miner le moral des marcheurs, encore 4 jours de marche.

Ce soir, ça va décoiffer. ça tombe bien, je n'ai presque plus de cheveux. 

Ben oui, avec mes petites papattes, j'ai fait le Camino, moi. Enfin, entre le camping et la cathédrale.

 Une petite lichouserie de Galice, los pimientos de Padròn 

Le Cap Corse : coup de cœur Barcaggio et le port de Centuri

Le vieux port de Bastia

Après le Cap Nord, le Cap Corse  :-)))

Bon connaisseur de l'Irlande car passionné de musique irlandaise, j'ai préparé ce voyage avec l'ambition de visiter la côte ouest en une semaine. Rotation Brittany ferries  entre Roscoff et Cork.

Le mode d'hébergement choisi: Auberge de jeunesse à Donegal pour 2 nuits, puis camping, en essayant de minimiser les montages démontages fastidieux. Et parfois un excès d'optimisme quant à la distance à parcourir chaque jour car il ne faut pas se tromper, si l'Irlande n'est pas très étendue, la circulation sur les petites routes déformées ne vous fera pas frôler les vitesses d'un grand prix. 300kms par jour peuvent devenir excessif. 

Départ le vendredi soir de Roscoff, retour le dimanche matin.

Et avec moi au départ:

Luc et sa 1200RT

Pascal et son FZ1

Il n'y a que 2 options si on veut visiter la côte ouest et le Donegal en une semaine.

1) Arrivée le samedi matin à 9h00, on monte directement au nord, et on commence la visite par le Donegal. Avec l'avantage de pouvoir jouir d'une dernière journée en Irlande sans stress.

2) On termine par le Donegal, si on y arrive. Et la dernière journée on redescend sur Cork.

Nous avons opté pour la première solution qui a permis une formation accélérée à la conduite à gauche pour Luc. Ce n'est pas une étape de tout repos, car supérieure à 400kms. Mais les radars sont rares, et le temps était de la partie.

Après une belle soirée à Donegal, pub fort animé avec de la musique trad et de la Guinness, c'est parti pour le tour du Donegal. Slieve league, les landes désertiques du centre du pays. Une bien belle journée ou nous pourrons gouter à la pluie irlandaise pendant 10 minutes.

Et, au passage, merci tomtom et son programme route avec virages. Que du bonheur.

Départ de Donegal sous un soleil timide. Petit salut au pub ou nous avons passé 2 agréables soirées. Direction la région de Connacht , le Connemara en passant par l'Irlande du Nord, Sligo, la Montagne St Patrick. Et au bout de la route une des plus belle région d'Irlande: Achill Island, sauvage et romantique. Un havre de sérénité, de plénitude, toute les couleurs de la palette irlandaise en quelques dizaines de kilomètres.

J'ai été optimiste. J'avais prévu d'aller jusqu'à Clifden. Nous piquerons la tente au camping de Keel. Et le pub bondé à proximité nous servira de refuge pour la soirée. En fait, le tour d'Achill Island prend beaucoup de temps. Petites routes, photos toutes les 2 minutes, rencontres agréables, et une petite bière aux Mickey's.

Réveil sous le soleil, même si la nuit a été un peu fraiche. Et, comme tous les matins, crêpes compotes thé.  Direction Galway par la cote.

Mais nous allons prendre notre temps pour sortir d'Achill Island.  Petit arrêt café à Westport, et petite photo du pub emblématique de Matt Molloy. La route par les monts du Connemara est propice aux belles photos. 

Direction Clifden et un autre site magnifique, la bien nommée SKY ROAD. Il fait de plus en plus beau, et la petite route qui monte à la pointe de la presqu'ile est magnifique.

Puis nous longerons la cote avant de revenir par l'intérieur en direction de Galway. Et de piquer la tente juste au bord de la mer, au même endroit qu'en 2007 au retour du TT. Souvenirs, souvenirs...

Bien belle soirée à Galway, avec une super session en pub.

Nous quittons Galway pour Killarney, avec passage à Cliff of Moher, les burren's et par la presqu'ile de Dingle. La journée sera encore longue. Heureusement, il y a le bac pour traverser le Shannon. Gain de temps.

Dungaire Castle, Kinvara aux maisons bien colorées pour le premier arrêt café. Et direction Cliff of Moher.

Les falaises ont beaucoup changé depuis mon passage en 1980. Maintenant, c'est parking payant et barrières de sécurité, il y a 30 ans on pouvait s'asseoir au bord de la falaise, à condition, bien entendu, de ne pas avoir le vertige. Mais ça reste une destination incontournable de l'Irlande.  Et pas très loin, Doolin et Miltown Malbay. Allez chercher un peu de musique de Planxty, et vous aurez tout compris.

Les Burren's, aux paysages arides de pierres, un peu délaissé par les touristes, mérite le détour.

Le bac ou nous rencontrons un bus de BZH en goguette. Puis un tour rapide de la péninsule de Dingle avant de rejoindre Kilarney ou nous camperons 3 nuits.

Le Ring of Kerry: c'est la destination touristique par excellence. Départ de Kilarney, arrêt à Lady's view. Heureusement la cohorte des touristes n'est pas encore arrivée. Nous aurons le temps de prendre la pose.  Humour irlandais au passage: la route vers lady's view est limitée à 100km/h. Je ne suis pas certain qu'on puisse y rouler à plus de 40.

Nous ferons la côte sud, avec un pique nique à côté d'un camping, puis nous irons jusqu'à la pointe que les tours opérators délaissent et nous rentrerons par le centre, là ou il n'y a plus personne. Enfin, si, il y a des moutons. Le gps veux même nous faire un passage à gué dans 50cms d'eau.

Et le soir? Guiness, musik, et surtout un super Irish stew avec du pain noir. Un régal.

Je ne vais pas vous le cacher, la nuit a été fraiche. Et quand on a un peu abusé de la bière brune locale, c'est pas très pratique pour les besoins naturels.

Direction Beara, la presqu'île au sud du Ring of Kerry, totalement oubliée des touristes mais absolument magnifique. On va tourner et retourner sur ce petit lopin de terre, monter et descendre des cols, découvrir des paysages à couper le souffle et des pubs, couleur ciel bleu et peau cuivrée. Même qu'à la fin, Luc et Pascal vont déclarer forfait. Je vais donc faire seul le retour par Gap of Dunloo.

Petit café à Kenmare, ou on oublie de faire le plein. La FZ1 va nous faire craindre la panne sèche dans ce col tout en virages ou moto journal TV vient faire l'essai de la 600 Honda. En même temps, quand on voit l'état des pompes à essence, c'est pas simple pour les motos. Heureusement, il y a plus de pubs que de pompes.

Tellement plein de choses que je ne m'en rappelle pas , alors, place aux photos. Et comme c'est notre dernière soirée irlandaise, nous nous comporterons en irlandais!!!

It is the end, my friend.

Eh oui, tout a une fin. On replie la guitoune pour la dernière fois, on remet le troupeau de mouton dans la sacoche. Direction Cork pour le ferry. On ne va pas prendre la route principale, mais suivre les vicinales de la carte Michelin soulignées en vert. C'est vrai, cette carte qui vous permet d'un seul coup d'œil de savoir si la région est belle. 

Un beau pub en cours de route, un bon repas à Cork, et une petite balade digestive dans la vieille ville. Et " au revoir Irlande" Car je suis déjà nostalgique, mais je reviendrai.  L'Irlande est comme une jolie femme. On en tombe amoureux au premier contact et, toujours, l'envie de la revoir.

Et sur ce foutu bateau, nous allons noyer notre  spleen toute la soirée en compagnie de Juri et Kerry, un jeune couple de motard de la région de Guérande rencontré à Keel.

Dis, c'est quand qu'on repart?

La musique du jour. Un chanteur transgénérationnel:  Sting https://www.deezer.com/fr/album/97400042

La pluie a eu l'élégance d'attendre que nous ayons fini de plier pour se manifester.  C'est vrai que la Galice et la Bretagne partagent cette particularité, légèrement humide, mais jamais très froid.

Jusqu'à Pontevedra, on reste dans la Galice rurale, peu de circulation, et des villages où il fait bon prendre le café au milieu d'une salle bruyante. Les femmes y sont particulièrement bien représentées, on se retrouve entre copines pour le café / gâteau. J'ai eu la mauvaise idée de vouloir faire le tour de la presqu'île de Cangas au nord de Vigo. Certes, c'est joli, mais beaucoup trop urbanisé pour un voyageur en moto, et comme il fait chaud, ça énerve un peu tout le monde. Mais on va finir par en sortir de cette ptrmfff de presqu'île. 

Vigo: J'y ai travaillé 15 mois, 2012, et j'y garde d'excellents souvenirs et quelques amis. Malheureusement tout le monde travaille et je ne vais pas pouvoir saluer ces braves gens comme il se doit. Tant pis., nous allons nous contenter de traverser la ville pour rejoindre la Playa Samil, et trouver une bonne table car l'objectif du jour était d'abord culinaire. POULPE !!!!! 

Côté table, nous ne serons pas déçus. Car si il y a une chose que les galiciens savent préparer, ce sont les produits de la mer, les mariscos. Et le poulpe détient une place particulière à Vigo. C'est un peu la galette / saucisse rennaise, un monument.

Bien repus, nous prenons la direction de la station balnéaire de Baïona pour longer la côte vers le sud. L'océan Atlantique montre toute sa puissance dans ce coin. C'est impressionnant.

Notre ambition était de rejoindre le Portugal ce soir. Malheureusement le petit bac que j'avais noté sur l'itinéraire est fermé pour cause de travaux. Et la montagne qui permet de découvrir l'estuaire du Minho est maintenant en accès payant. L'Espagne découvre les vertus du tout payant, comme dans beaucoup d'autres pays européens. 

Alors ce sera direction le camping le plus proche, avec vue sur le fleuve. Demain, on change de pays. 

C'est pour bien démarrer la journée, ce café de 10h00 est obligatoire.

Les greniers à grain sont en granit comme au nord du Portugal. 

Que dire ? un pur régal !

Pfouuuuu, ça décoiffe.

Oui oui, François, c'est bien l'Amérique, en face.

Ben JM, on dirait que tu fais la gueule.

Le Portugal, de l'autre côté du fleuve, alors que le temps se découvre.

Je ne sais pas si les croquettes sont bonnes, mais côté boisson, ils ne se laissent pas abattre.

2 journées en une ! Why not ? 

La musique du jour :

Billie Eilish https://www.deezer.com/fr/playlist/5627561402

Départ dans la brume ce matin. Traversée du fleuve Minho pour retrouver le Portugal. Je ne vais pas vous raconter d'histoires, ce pays est pour moi un vrai coup de cœur. J'apprécie toujours autant l'accueil que réservent les habitants aux voyageurs, la facilité du contact humain et le meilleur café du monde, voir de l'univers.

Premier arrêt dans une pharmacie, pour soigner votre serviteur qui a pris un coup de froid. Nous allons commencer par longer la côte. La mer est formée et la brume rafraichi l'air. Premier café portugais sur une petite terrasse au centre ville d'Âncora. A peine garé qu'un couple vient taper la discussion avec nous. Un ancien boulanger qui nous explique qu'il y a quelques années la mer envahissait régulièrement le bas de la ville et que sa boulangerie avait eu souvent les pieds dans l'eau. ça va mieux depuis la construction d'une digue. Mais lui a préféré s'éloigner de la mer et construire sur les hauteurs. Alors, ce café ? Un régal.

Direction Ponte de Lima par la nationale (EN202) Les autoroutes portugaises sont équipées de péages à la carte ou de péages automatiques par caméra, dont je n'ai pas encore saisi le mode d'emploi. Comme nous ne comptons pas rester longtemps dans le Pays, le choix des nationales s'impose.  

De belles maisons blanches, un long pont qui enjambe le fleuve Lima, avec sa petite église à l'extrémité. C'est une petite ville que j'ai beaucoup fréquenté quand je travaillais à Vigo. Café / Pasteis de nata, un incontournable de la vie portugaise, puis balade dans les petites rues et repas hamburger dans un petit restaurant.  

N103 plein est en direction de Chaves. C'est à croire que les constructeurs de routes étaient tous motards, c'est un vrai régal. Luc prend le commandement de la triplette dans ce très beau paysage du nord Portugal. J'ai des petits flashs agréables qui reviennent quand je roulais seul dans le coin. 

Un petit arrêt à Chaves pour la bière avant de prendre la direction du camping Cepo Verde, bien perdu dans la montagne à quelques kms de Bragance. Il va faire froid cette nuit, babigros et couverture polaire obligatoires  en plus du duvet.

Réveil à la fraiche. Direction ... l'Espagne. C'était un bref passage portugais pour Luc et François.

La N103, toujours aussi belle part à l'assaut de la montagne. Arrêt café dans le très beau village de Puebla de Sanabria. Photos, plein, courses, et en route mauvaise troupe. Je suis les indications de mon GPS qui me mène sur une route totalement défoncée sur une dizaine de kms. Avantage, une belle aire de pique-nique, vue sur les chevreuils. Inconvénient: j'ai l'impression d'être pommé, et je serre les fesses en espérant que ça débouche quelque part, sinon Luc va me maudire pendant les 20 prochaines années. Ce n'est qu'à l'heure ou j'écris ces lignes en regardant l'itinéraire programmé que je me rend compte que c'est hier à Braganca que nous avons fait fausse route. Et que mon GPS, en animal servile, veut me faire récupérer l'itinéraire original. Ainsi va la vie des baroudeurs, pas toujours un long fleuve tranquille. 

Nous voilà sur le plateau qui mène à SALAMANCA. Quelques incendies ont noirci le paysage, et nous finissons par prendre l'autoroute pour rejoindre notre camping au nord de la ville. Ce soir ce sera petite balade et apéro sur la Plaza Mayor, et demain, journée découverte de la ville. 

Allez, au lit.

ça y est, je suis au Portugal.

Voili voila voilou, c'est ça le Portugal. 

Ce soir, ça caille, ça pèle. 

Puebla de Sanabria, très joli village.

Ce soir, c'est sortie en ville . SALAMANCA, l'une des plus belle ville d'Espagne.

Pas de musique aujourd'hui, pas de parlotte non plus d'ailleurs. 

Juste des photos de la magnifique ville de Salamanca, touristique et universitaire.  

L'office de tourisme est sur la Plaza Mayor. Un petit plan pour repérer les lieux stratégiques et c'est parti pour une journée de balade et de visites de monuments ( université, cathédrale ) 

Flirt à Salamanque.

Le jeu sur cette porte : trouver la grenouille sculptée . 

Que aproveche, buen provecho ! 

LE CONQUET - BREST

Etape courte mais dure. 

Au Conquet, traversée du bras de mer par une passerelle qui donne un beau point de vue sur l'océan, anticiper le changement de vitesses car la montée  vers le bourg est bien raide.  Un petit arrêt à la boulangerie BIAN, le kouign Aman y a bonne réputation.  Et un petit passage au marché si c'est le jour, gare à vos vélos, le garde-champêtre ne les apprécie pas dans l'enceinte du marché.

Direction l'un des site emblématique de Bretagne, la Pointe St Mathieu par la route touristique. Fin aout, ce n'est pas la cohue, et c'est très bien pour les photos. Par contre, j'ai un lapin plonévézien pour la café, n'est ce pas Mr Guy ?

J'aurais sans doute du travailler un peu l'itinéraire pour descendre vers le Minou. La V45 fait passer par Plouzané et retrouver des pistes cyclables pour rejoindre Brest. Dommage car on perd les points de vue sur la rade tout en conservant les grosses grimpettes. Mais je pense que l'idée initiale de cette partie est de permettre une entrée sécurisée sur la ville de Brest même.

La traversée de Brest jusqu'au port de commerce n'est pas de tout repos. Les jambes prennent cher dans des montées courtes et raides mais ca permet de bien situer l'emprise militaire sur cette partie de la côte. 

Moment nostalgie sur le port, un petit café chez Dan, que tous les musiciens bretons connaissent. Puis direction le Relecq Kerhuon pour une nuit dans un vrai lit et  étudier les alternatives pour demain. J'ai quand même un peu anticipé, en passant à l'embarcadère pour voir si le trans-rade fonctionne à cette période.

Le port du Conquet

ça descend vite, et ça grimpe lentement.

Le château, il ne reste quasiment rien de la vieille ville, rasée par les bombardements alliés.

Un arrêt pour saluer Dan dans son pub sur le port de Brest. L'irlandais le plus populaire en Bretagne. Il tenait le Claddagh Inn à Rennes. Ses sessions mémorables et son ambiance chaleureuse.

Regardez bien ce petit bout.  Une future star. Titouan, il sera cycliste, motard, musicien car je suis son parrain et sans doute marin, car quand on habite Brest, c'est obligatoire.

Au revoir Aubrac, place à la Lozère et l'Ardèche.

Le territoire du loup? La Lozère est magnifique terrain de jeu. Seul bémol, peu voir pas d'aires de pique-nique. Il va falloir que le conseil départemental s'offre une petite virée dans la Cantal qui, lui, est abondamment équipé.

L'ardéchoise, une randonnée cyclo que chacun mène à son rythme.

J'hésite: doudou, oreiller garni ou civet ?