Ça a bien soufflé cette nuit, avec quelques averses qui vont se poursuivre au cours de la matinée. La pluie aime jouer à cache-cache avec le cycliste. Pour démarrer, passage par Segré, chez 100% vélo. Malheureusement il ne peut pas prendre mon vélo pour changer la cassette, et il a peur que le plateau central ne supporte pas le chargement de chaîne. Je repars avec une chaine et des maillons rapides. Je reste quand même dubitatif car un échange de cassette et une chaine neuve, c'est l'histoire de 20 minutes. On va espérer que l'ensemble vieillissant tienne jusqu'à Nevers. Peut être que la fée du vélo pourra remettre tout ça à neuf.

Plein de vélos dans tous les sens à Angers. Croisement de la Francette et la Loire à vélo. Je pique-nique avec des bretons de Auray qui font une escapade WE. Tentative désespérée de prendre l'autoroute en vélo car une voiture a tout fait pour m'interdire l'accès à la piste cyclable au dernier rond point. Salopard. Je me fais 1 km sur la 4 voies en cherchant un échappatoire, pas moyen de sortir. Retour à contre sens et échappée par une zone de travaux. Sorti d'affaire mais j'ai eu chaud. Avec le vélo chargé, le cyclotouriste est vulnérable car ça ne se manœuvre pas comme une trottinette. Je rejoins la EV6 pour prendre la direction de Saumur. Il est 17h00, arrêt au camping de Gennes, ils ont peut-être gardé mon babigros et mon pantalon que j'avais oublié il y a 2 ans. De toute façon, un peu plus de 100 bornes au compteur. Douche lessive bière bouquin. A 2 mains...

Rencontre sympathique sur le fleuve. Et cékiki va le plus vite?

09 juin 2019 Gennes / La Savonnière

Petite journée, 90 kms en ayant fait le mauvais choix pour rejoindre Saumur au départ du camping. Côté nord du fleuve. Cheminement en mode VTT soft sous une petite pluie. Le pain au chocolat, café, ce sera à Saumur. Je vais rouler dans les coteaux un temps avec 5 jeunes 2g 3f qui remontent vers Chambord. Les filles roulent bien, elles ont le profil course à pied... Par contre côté gestion du dérailleur c'est pas ça. Action, réaction, formation. Règle de base en vélo de randonnée, ce sont les jambes qui donnent le tempo. Si ça fait mal, c'est que le développement est trop grand. On va se perdre à la jonction du côté de Montsoreau pour cause de brocante et donc de bouchon.

Puis on rejoint la Loire en passant le pont, suivi d,un long cheminement dans la forêt. Bilan , 2 biches. Super, surtout quand la seconde attend la proximité pour dégager. Pique nique dans un petit coin sympa avec un couple qui va vers la mer noire. Ils se donnent 3 mois...

Un café et un brin de route avec un cyclo d'Angers qui va faire des concerts de chorales d'hommes en Alsace à la fin du mois. Ses copains prennent le bus, lui la toile de tente et le vélo. 72 ans, ça ouvre des perspectives.

Camping " Confluence"  à la confluence du cher et de la Loire. Una cerveza por favor...

Direction l'Alsace, et en chanson SVP

Si, si ... La rue chaude de Savonnière.

10 juin La Savonnière / Muides sur Loire

Journée ventée, pleine face.  90 Kms pas très intéressants. L'itinéraire longe le canal latéral de la Loire avant de grimper dans les collines à partir de Decize. Quelques difficultés pour trouver à manger car on passe loin des villages et quand on y passe il n'y a plus d'épicerie. Beaucoup de bretons sur la route. Ceux qui reviennent de l'est, et d'autres qui vont vers Bâle. Je vais récupérer des gants, semés par un couple de St Malo. Madame sème son équipement, mais il m'est bien arrivé d'oublier mes lunettes de vue!!!

Camping à 8€ après le passage de multiples collines qui, avec le vent, ont fini de me ruiner les jambes. A l'approche de Bourbon, gros grain mais la pluie va s'interrompre le temps de monter la tente. Je pressent que le linge va avoir bien du mal à sécher cette nuit. Heureusement, ce camping qui fait accueil vélo dispose d'une pièce pour les cyclos. Au moins le repas sera au sec.  Dodo tôt ce soir, les rêves seront souvent interrompus par de grosses averses.

Petit SMS en fin de soirée, l'ami Guy est à... Redon. Gast!! il a acheté un VAE ? à moins qu'il n'ait pris le train!!

15 juin Bourbon / Palinges

Petite journée... 75 kms dont une bonne partie sur des voies vertes et des routes assez roulantes. Il a bien plu une partie de la nuit. Mes fringues lavés hier sont trempés. Point positif, il ne pleut plus au réveil. Bizarrement, alors que j'ai l'impression de lambiner, je pars à 8h40 avec un cuissard trempé.

Arrêt café croissant dans un bistrot de campagne qui fait aussi épicerie, on en retrouve de plus en plus dans des petites communes qui ont décidé de se battre pour ne pas laisser mourir ces lieux de convivialité. Petit arrêt à Digoin et son pont-canal puis à Paray le Monial, route de Santiago. J'ai 60 kms au compteur quand je passe à table, avec l'indispensable coka qui donne un coup de fouet l'après midi. J'en profite pour chercher un camping pour ce soir. Surprise, je suis dans une sorte de vide. C'est à Palinges, ou bien c'est 70 kms plus loin. Et comme la pluie annoncée est bien là, ce sera Palinges. Le camping au bord de l'étang est sympa et l'accueil tout pareil.

J'en profite pour laver tout à la machine, c'est gratuit et je trouve un espace couvert et venté pour mettre mon linge à sécher. John , de Lake district est au camping, je vais en profiter un peu pour réviser mon anglais avec lui. Il ne reste qu'à attendre en lisant que la pluie cesse pour monter la guitoune.

Si les prévisions sont bonnes, 4 jours de soleil à suivre, ça devrait m'amener à Bâle. Cochon grillé au camping ce soir, mais c'est complet donc je me rabat sur les pâtes, mais bière au bar. Allez, j'y go.

Dans une gendarmerie, un escargot vient déposer plainte. Il a été agressé par 2 tortues. Et le gendarme de lui  présenter des photos pour qu'il puisse reconnaitre ses agresseurs. Et l'escargot de répondre : " oh vous savez, c'est arrivé tellement vite..."

Paray le Monial

16 juin Palinges / Gercy

Ce matin au camping, j'étais le dernier à partir. Mon voisin de Lake district, et mon autre voisin de Copenhague partent à donf, sans petit déjeuner, alors que nous affrontons une sorte de no man's land. Dans le coin, pas de camping, pas d'épicerie. Pas de boulangerie pour le petit croissant et pas de café pour boire avec. Quelle misère.

Heureusement il y a Monceau les Mines.  Ah, Monceau ...belle destination de vacances... J'ai dû me taper le supermarché, seul truc ouvert avec tellement de choses que je ne trouve pas le peu dont j'ai besoin. l'horreur !!! Car en quelques jours de vélo on apprend à détester les supermarchés au profit des épiceries de village. Heureusement, j'ai quand même la compensation, café / pain au chocolat au PMU local, ou mon vélo et son chargement animent la conversation.

Mais on est dans une belle région, ce matin, j'ai côtoyé les vignes de Mercurey, l’abbaye de Cluny et les hospices de Beaune, j'en ai les papilles qui frétillent. Et la succession d'écluses entre Montchanin et Ecuisses sur le canal du Centre font une zone bien agréable.

Je me suis levé à 6h car la météo, hier soir, annonçait de la pluie à partir de 8h. Je voulais plier avant la flotte en espérant que notre météo nationale soit aussi précise que la SNCF. Il y a bien eu un orage cette nuit, mais, au final, la journée qui dévait être bien arrosée se passera au sec.

A 7h, j'ai dis adieu à John, de Lake district, nord de la perfide Albion, que je croise depuis plus d'une semaine. Il continue sur EV6, vers la mer noire. Quant à moi, J'ai décidé de supprimer la partie Suisse de mon itinéraire sur le conseil des autochtones rencontrés 2 jours plus tôt. Le col à Andermat n'est pas ouvert et le camping parait un peu compromis dans la partie centrale. Comme en plus , tout est cher , compter 35€ le camping, je vais les laisser se débrouiller dans leur misère.

Traversée de Mulhouse un peu sport, fléchage légèrement déficiant qui m'expédie dans une banlieue ou on gare les voitures calcinées sur le toit. Mais je vais m'en sortir et prendre la route de bâle par un espèce de no man's land le long du canal. Lequel, me direz vous? ben, je donne ma langue au chat. A 10 kms de Bâle, le premier panneau de EV15 par un pont qui enjambe le canal. Je vais rester côté Alsace. C'est roulant, correctement fléché, avec des campings le long de l'itinéraire.  Il n'est pas très sexy, car il ne longe pas le Rhin, mais une partie du canal parallèle, et parfois il prend des chemins agricoles. Quand le maïs va avoir poussé, on n'y verra plus grand chose.

Comme je me suis levé tôt, il y a déjà 70 kms de fait à 13h. J'ai eu un peu de mal à trouver à manger car il y a des villages sans épicerie. Mais le pique nique à Neuf Brissach sera très agréable. Cité militaire, architecture en rapport, Vauban? Un petit tour dans la belle bourgade endormie avant de retrouver le canal et sa ligne maginot.

130 kms, journée marathon à l'insu de mon plein gré, mais comme c'est plat, tout va bien. A l'entrée de Rhinau, devant moi, un couple cherche sa route vers un camping. Joë et Caroll, hollandais et galloise, font leur premier voyage à vélo. Ils descendent le Rhin depuis Andermat qu'ils ont rejoint en train. Ils ont attendu une journée que le col soit ouvert avant de prendre la route. Joë tape ses 74 printemps, couche sous la tente, et a oublié de prendre le matériel pour gonfler les matelas et réparer les pneus.

Le Ried, Rhinau,  camping arnaque pour cycliste. 17,25€ pour un emplacement non tondu. Champion de France. V'la un camping qui aura le droit à une vilaine notation Google de ma part car les prix ne sont pas annoncés à l'entrée. Et au bar les tarifs sont au diapason. Mes charmants voisins, Joë et Caroll ont une petite aigreur d'estomac, 2,5€ le café. Pour ma bière c'est pas mieux, mais c'est un plaisir obligatoire, alors...

Demain, je traverse Strasbourg, espérons que le fléchage soit meilleur qu'a Mulhouse.

ça ne rigolait pas dans le coin il y a un siècle.

Entrée de Neuf Brissac

Joë et Caroll, concentré d'optimisme.

21 Juin Rhineau Seltz

J'ai super bien dormi la nuit passée. Des boules quiès pour le bruit des péniches, 1 litre de weissbier dans le cornet et dormez jeunesse. Soirée sympa avec les 5 cyclos qui campent sur le site. Mon anglais va de better en better. Et l'Argentin du camping qui est tout content de trouver un gus qui parle espagnol. D'où la seconde bière, offerte par la maison.

Décision de changer de côté ce matin par le bac à 2 pas du camping. Il y a du vent et de l'autre côté il y a des arbres. Je devrais être mieux protégé. Bon choix, même si le fléchage laisse à Pierre, Paul où désiré. Mais au bout de 2000 kms, je me contente parfois de savoir de quel côté est le fleuve. De toute façon la ville de Duisbourg que je dois rejoindre est fléchée et il y a plein de pistes cyclables. Les allemands sont efficaces pour ce type de voies.

Je retrouve le bord du Rhin plus bucolique. Souvent sur la digue qui sécurise les terres en cas d'inondations. Il y a beaucoup de cyclos en balade, dont un gros groupe qui mélange électrique et carbone. Ça permet d'avoir un groupe de niveau. Ils sont très intéressés par mon parcours.

Une halte café en début d'après-midi avec une belle vue sur le fleuve. Je comprends que toutes les maisons disposent, si possible, d'une fenêtre sur Rhin.

Dernière bourgade en Allemagne, toujours pas de camping. Je vais faire quelques courses avant de rejoindre la frontière.

Voilà, je suis en Hollande, alors un message personnel pour Marine L P l'Europe sans frontière, c'est super, et je t'emmerde. Parole de voyageur.

Little camping = camping à la ferme. C'est mon choix du jour à quelques kms de la frontière. La patronne parle français, le tarif est raisonnable, il y a une table pour pique-niquer et de quoi charger le matériel. Et la bière ? pas de problème, vous vous servez dans le frigo et vous laissez 2€ dans la boite.

105 kms et mal au Q. Je suis en Hollande depuis hier soir. Le camping hier était à 3 kms de la frontière. Côté fléchage, je voyais tout ça tip top car ici, c'est le pays du vélo. C'est simple, il y en a plus que de vaches dans les champs.

Erreur! le panneau bleu avec le 15 dans les étoiles européennes a disparu, pfffft , envolé le beau fléchage européen , place aux coutumes locales. C'est sûr, il y a plein de pistes cyclables et plein de pancartes avec des n° dessus et dont j'ignore la signification. Une charmante femme parlant très bien français me confirmera que c'est à usage local. Pour elle je devrais voir des panneaux LF2a de temps en temps, car EV15 s'est transformé en LF2.

Heureusement que j'ai chargé une trace sur le GSM. Et de toute façon je garde le Rhin en référence. Première grosse bourgade, Nimègue, ville un peu endormie, on dirait.  Je vais rouler toute la journée sur le talus digue de protection bien aménagé, avec le polder entre fleuve et digue où abondent volatiles sauvages, moutons, vaches et chevaux. De l'autre côté, les fermes ou les villages très bien tenus. Carré de pelouse au cordeau, petits abris de jardin, plein de fleurs. Je ne comprend pas pourquoi les hollandais passent autant de temps à embellir les maisons pour ensuite partir en vacances à l'étranger.

Café croissant dans un B&B bien occupé par les cyclistes et petite surprise en faisant mes courses dans la supérette locale, beaucoup de denrées sous plastique. C'est pas très écolo tout ça :-((((

Ici le fleuve a une vocation touristique qu'il n'a pas en Allemagne. C'est d'ailleurs étonnant car il y a nettement moins de péniches. Les polders sont omniprésents. La plus belle conquête du cheval, c'est l'irlandais, mais la plus belle conquête du vélo, c'est la hollandaise. Plus de la moitié des sportifs en vélo carbone croisé sont des femmes. Ici les clubs ne doivent pas avoir de mal à monter des sections féminines. Et ils roulent comme moi sur la piste cyclable de la digue.

Fin de journée, il a fait chaud et je suis fatigué. Passage non autorisé dans une réserve avec plein d'oiseaux et de chevaux avant de prendre un petit bac pour rejoindre le camping. Et comme le bourg à côté est très joli, je vais y chercher ma bière quotidienne et faire à pied le tour du port.

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Nous avons perdu 15 degrés et gagné 50 km/h de vent nord ouest. Face ou 3/4 face toute la journée. Épuisant, d'autant plus que cette funeste journée m'a fait découvrir les redoutables qualités de la police hollandaise.

Faute d'inattention de ma part ou mélange de pinceaux dans toutes les informations destinées aux cyclos, je me suis retrouvé sur une route qui doit être interdite aux vélos (j'ai vérifié, mais il n'y a pas de panneau d'interdiction). 500 mètres avant de me faire choper par la patrouille et une nana excitée dont j'ai cru qu'elle allait sortir son flingue pour m'arrêter. Énervée, la dame, son collègue est un peu plus débonnaire. Il paraît que c'est très dangereux du fait de la circulation. C'est vrai qu'il est passé 2 camions pendant la rédaction du PV car on est dimanche matin et la zone industrielle est à l'arrêt. Empreinte de pneus du vélo, photo de l'équipage, de ma carte d'identité, le grand jeu. Je vais déguster, c'est sûr. Je crains de recevoir un PV dont je ne connais pas le montant à mon retour.Et si c'est comme en Suisse, il va falloir vendre la moto pour payer la bêtise du vélo.

Pour traverser , ferries à Hoek van Holland, avec vue sur les phoques et sur le port de Rotterdam, immmmmmense

Heureusement pour compenser la mauvaise humeur policière, il y a cette dame qui me rattrape et qui m'arrête pour me demander mon trajet, elle veut tout voir, par où je suis passé, où c'était le plus beau. Et ce couple qui tape la causette en attendant que le pont levis se baisse pour nous laisser passer. Whaou, madame l'a dit 20 fois. It's my dream. Si son bonhomme n'a pas compris qu'il faut envisager le vélo camping au lieu du vélo carbone, il vaut mieux qu'elle en change !!!

Et pour finir, car je rend les armes face au vent après 95 kms, un camping de stars à 20€, en plus il faut mettre 0,5€ pour la douche chaude. Je vais soigner son appréciation Google. C'est lui qui va prendre pour les flics, parole de voyageur fatigué.

Dans le port de Rotterdam, il  y a des cyclistes qui rament...

Vue sur phoques

C'est clair , non?

Avec la mer du nord  etc etc

1er juillet  Scharendijke/ Hoeke

J, aime les belges. Un peu brut de décoffrage mais toujours prêt à rendre service. La preuve, ce matin, pas de vent, et cette après midi, légère brise favorable.

Bon, ils le font payer, quand même. 3,20€ le café sur la place de Bruges. Un petit côté Champs Élysées, les chevaux en plus. J'ai adapté mon itinéraire pour passer par le centre ville car mon vélo voulait absolument voir ça. Puis direction Dixmude en évitant la côte et son bétonnage. Brel n'en parle pas, mais la mer du Nord est bordée de barres d'immeubles et au final n'est pas très sexy. Et la LF1a passe à proximité de la mer.

Dixmude, belle place centrale. Et j'y retrouve la LF1 perdue avant Bruges. C'est bien fléché, pas de lézard, et je vais flâner sur des petites routes avec de temps en temps des pavés pour me rappeler où je suis. Frontière française !!! Rien à déclarer, de toute façon, il n'y a même pas de panneau. A croire que les belges ont annexé l'une et indivisible, de toute façon , comme disent les belges, la France n'est qu'un petit pays coincé entre la Belgique et la Bretagne, et Paris une bourgade au sud ouest de Bruxelles.

Côté français, "Bienvenue chez le chti's" le fléchage est pour l'instant correct. Par contre l'itinéraire frise la négligence. Nationale, route à camions, beaucoup de circulation, à croire qu'il n'y a pas de petites vicinales dans le coin. Je me suis pris une prune hollandaise pour une route 10 fois moins dangereuse. Zegerskalpel, camping à mobil-home, où je suis le seul campeur. Dommage, mais c'est le choix des proprios, par ailleurs bien sympathiques. Demain, si tout va bien, je rejoins la côte. Au fait, 110 kms, et j'ai traversé un pays en 1 journée. Fortiche !!!

Bruges

Dixmude

La frontière

Première d'une série de grosses grimpettes, dans la bourgade de Ault, ex station balnéaire à l'agonie. Même plus de boulangerie, 1 maison sur 2 à vendre. Un peu déprimant pour les habitants.

Car l'étape sera pyrénéenne. Avec du plat entre de très grosses montées et de très grosses descentes. À chaque ria, je sais que je vais en baver. Bizarrement, les jambes vont bien, et je ne vais pas mettre pied à terre, même dans le mur de Pourville sur mer. Impressionnant en bas de la piste, avec une portion à plus de 15/100. 4 km/h , 26*36, et en danseuse...

Et l'anecdote du jour en montant le Tourmalet dans la ville du Tréport. Gros pourcentage sur la voie unique vers le haut de la falaise. Et donc 4 ou 5 voitures qui me suivent, dont un excité du klaxon, qui pourra me doubler en toute haut de côte, quand la voie s'élargie. "Connard, si tu ne sais pas faire de vélo, achète une mobylette" . Il aurait pu dire Monsieur connard, compte tenu de l'effort que j'étais en train de fournir. Et je me dis que le tour de France, sur bein's , avec des chips et des bières, affalé dans le canapé, ça n'aide pas à prendre conscience de ce qu'est le sport pour de vrai.

106 kms, 1100 m de dénivelé. Une belle journée de vélo, rien à jeter, hors le fléchage un peu juste dans les villes du Tréport et de Dieppe.

Ce soir, superbe camping à St Denis d'Aclon, avec oreiller garni, mais là, ce sont des canards.

Bon, vous ne les voyez pas, mais les phoques sont sur le banc de sable.

Présence de cyclistes...à la peine dans le mur de Pourville

çà c'est un camping.