24 juin Gustavburg / Spay
Romantique, si, si , je vous l'assure. On a l'impression de changer de pays.
Je vais anticiper les courses, et je prévois un repas d'avance cette fois. Syndrome du pèlerin, qui a horreur de voir sa gamelle vide.
La ville de Mayence est bien agréable et je vais même profiter du décathlon local pour refaire le plein de gaz. La piste cyclable longe le fleuve , des bacs assurent la traversé tous le 10 kms environ. De part et d'autre du fleuve, des collines couvertes de vignes. Je passe dans de beaux petits villages et on peut voir sur les hauteurs des châteaux de style baroque. Il n'y a plus d'industries. Ici la nature a repris ses droits. Café pain au chocolat dans une boulangerie en compagnie d'un couple âgé. Lui est très contant de pouvoir parler anglais, il ne le pratiquait plus depuis son départ en retraite.
Il fait beau et chaud. C'est une belle journée pour pédaler dans ce cadre magnifique. Et je dispose du guide de EV15 pour cette partie, prêt de Günther, un allemand qui descend dans le sud. Il faut que je lui renvoie son guide.
Je vais rouler au gré des rencontres avec des collégiens , des vététistes, passer le fleuve plusieurs fois. Petit arrêt à Boppard, petite bourgade à la belle architecture locale.
Et ce soir un vrai camping, plein de hollandais, dont Robert et Suzanne, mes voisins camping caristes qui viennent me proposer de prendre une bière quand j'ai fini mon installation. Robert serait même prêt à faire quelques kms avec moi en VTT demain matin... sans doute l'effet de la 2ème bière.
Puis lecture au bord du fleuve ou les péniches industrielles croisent les bateaux de croisière.
Laouen!!!
25 Juin Spay / Cologne
Bon , à 8h00, au moment du départ, Robert sortait de sa couette. Pas franchement prêt pour faire un petit bout de route avec moi. Pourtant mon cheval de trait pèse 40 kg tout plein fait mais il a quand même eu peur que je le fasse souffrir. Bonnes vacances Robert , et merci pour la bonne soirée hier.
Première belle ville, Coblence, à la jonction du Rhin et de la Moselle. Il y a beaucoup de touristes, dont des chinois, il doit y avoir un vol Chine / Francfort. Quelques photos, puis je vais flâner dans la vieille ville aux rues pavées.
115 kms de canicule. Il fait vraiment très chaud. Beaucoup de mal pour trouver de l'eau et la canicule qui sévit en France est aussi présente en Allemagne, heureusement la piste est ombragée par endroit au bord du fleuve.
Je la fais courte mais BONN. On quitte le Rhin romantique pour un mélange industriel tourisme à partir de la ex capitale Bonn, petite ville provinciale avec de riches demeures le long du fleuve.
Camping au sud de Cologne, je sais, c'est bizarre de ne pas trouver d'eau dans le coin . Beau camping mais pas de wifi. Et oui, côté wifi, les Allemands sont moins performants que Hammed à Agoudal au fin fond du Maroc. Heureusement il y a un bar avec de la bière et plein de lapins qui gambadent entre les caravanes à la grande joie d'un chien qui s'épuise à essayer de les attraper.
à gauche la Moselle, à droite et tout droit le Rhin
Andernach, destination touristique.
26 juin Cologne Ilverich
Journée bien mitigée. Pourtant, tout avait bien commencé malgré une nuit où j'ai dormi en tajine, cuisson lente. Levé à 6h00. Tout s'enchaîne parfaitement pour un départ à 7h45. Température idéale pour rouler. La traversée de Cologne qui me faisait un peu peur se passe très bien car on ne quitte pas le bord du fleuve et ses quartier modernes . Un petit tour à la cathédrale en partie sous cellophane, et je reprends ma route vers le nord en contournant les zones industrielles. Ford , du gaz, de la chimie. Le Rhin romantique, c'est fini. Il faudra une centaine de kms pour retrouver le Rhin bucolique. Dans un petit village, je vais quand même trouver une boulangerie qui sert de fort beaux pains au chocolat et un café qui relève le niveau général. Et la petite supérette à proximité me permettra de remplir ma gibecière, il n'y a pas de taboulé, et je fais des expériences culinaires pas toujours heureuses. Reste les bananes, partout pareilles.
Le vent a changé de sens. Pleine face. Le fléchage devient parfois absent, voir carrément bordélique pour la traversée de Neuss. Nœud routier et industriel, le bouquin et le gps ne seront pas de trop pour me sortir d'affaire car il y a le fleuve, mais aussi des ports alimentés par le fleuve, des voies ferrées avec des passages à niveau et des ponts. Ils ont du embaucher un Italien pour faire un fléchage aussi nul. J'ai ruiné mes jambes dans les multiples arrêts, démarrages et sauts de trottoirs.
De toute façon, il y a un gros trou dans la raquette côté camping . C'est donc le couchage qui va décider du kilométrage car entre le camping où j'arrive et le suivant, il y a 50 kms. Pas la peine d'y penser. Petite sieste et grande bière. Ça c'est un beau programme.
L'accueil est sympa, en français, en anglais ou en espagnol. Allez, je choisis l'espagnol. L'argentin est tout heureux de trouver un gars qi parle la langue de Cervantès, au point que quand je vais aller au bar boire ma petite bière, ce sera cadeau.
Le camping est juste au bord du fleuve et dispose d'une petite plage. Et il y a un bac pour traverser juste à côté. Demain matin je change de rive car le côté ouest n'est pas très abrité.
Entrée de Cologne, les vieilles grues ont été préservées dans ce quartier moderne. Puis la cathédrale et les quais
On a toujours besoin d'un copain argentin.
27 juin Ilverich Milingen
Encore une journée marathon, mais ce n'est pas moi qui décide. Je suis obligé de faire avec les campings disponibles. 126 kms et changement de pays. Adieu Allemagne, bonjour Hollande.
J'ai super bien dormi la nuit passée. Des boules quiès pour le bruit des péniches, 1 litre de weissbier dans le cornet et dormez jeunesse. Soirée sympa avec les 5 cyclos qui campent sur le site. Mon anglais va de better en better. Et l'Argentin du camping qui est tout content de trouver un gus qui parle espagnol. D'où la seconde bière, offerte par la maison.
Décision de changer de côté ce matin par le bac à 2 pas du camping. Il y a du vent et de l'autre côté il y a des arbres. Je devrais être mieux protégé. Bon choix, même si le fléchage laisse à Pierre, Paul où désiré. Mais au bout de 2000 kms, je me contente parfois de savoir de quel côté est le fleuve. De toute façon la ville de Duisbourg que je dois rejoindre est fléchée et il y a plein de pistes cyclables. Les allemands sont efficaces pour ce type de voies.
Je retrouve le bord du Rhin plus bucolique. Souvent sur la digue qui sécurise les terres en cas d'inondations. Il y a beaucoup de cyclos en balade, dont un gros groupe qui mélange électrique et carbone. Ça permet d'avoir un groupe de niveau. Ils sont très intéressés par mon parcours.
Une halte café en début d'après-midi avec une belle vue sur le fleuve. Je comprends que toutes les maisons disposent, si possible, d'une fenêtre sur Rhin.
Dernière bourgade en Allemagne, toujours pas de camping. Je vais faire quelques courses avant de rejoindre la frontière.
Voilà, je suis en Hollande, alors un message personnel pour Marine L P l'Europe sans frontière, c'est super, et je t'emmerde. Parole de voyageur.
Little camping = camping à la ferme. C'est mon choix du jour à quelques kms de la frontière. La patronne parle français, le tarif est raisonnable, il y a une table pour pique-niquer et de quoi charger le matériel. Et la bière ? pas de problème, vous vous servez dans le frigo et vous laissez 2€ dans la boite.
? ! ?? Pas toujours facile à suivre
Le moment de détente après 2h00 de route.
Nouveau passage de frontière. Mon passeport breton est validé...
On n'est pas bien là?